11/09/2008

Les instruments : le berimbau

Cela signifie guimbarde en portugais.

Le berimbau est l’instrument-maître de la capoeira. Sans berimbau, pas de capoeira ; c’est lui qui insuffle la vie au jeu, lui donne son âme.

Origines :

L’origine africaine du berimbau ne fait presque aucun doute, puisque les arcs musicaux existent depuis des siècles sur le continent africain

Plusieurs parties composent le berimbau :

1. Verga. Le corps du berimbau est fait en bois de beriba. Normalement, c’est le joueur, « propriétaire » du berimbau, qui choisit l’arbre, le coupe et le façonne pour donner naissance à son berimbau.

2. Arame. Le berimbau étant considéré par certains comme un instrument fait de récupération, la corde de l’arc est fabriquée dans de vieux pneus. Pus couramment, c’est une corde de piano (n°10) qui est utilisée.

3. Cabaça ou calebasse : c’est la caisse de résonnance du berimbau qui est appuyé ou non contre le ventre du joueur selon le son qu’il veut faire prendre au berimbau.

4. Caxixi. C’est un petit panier fermée, contenant des petites graines ou des petits coquillage. Il est indissociable du berimbau et s’utilise comme un hochet pour suligner le rythme de l’instrument qu’il accompagne.

5. Baqueta ou vaqueta. C’est la baguette avec laquelle le joueur de berimbau frappe la corde de l’arc musical

6. Pedra ou dobrão. Cette pièce de monnaie (ou ce galet) est pressée ou non contre la corde du berimbau, afin de modifier la vibration des notes.

Comment jouer du berimbau ?

Dans une première main, le joueur tient

le berimbau, qui repose en équilibre sur son auriculaire grâce à la ficelle qui relie la cabaça à la verga,

et le dobrão, tenu entre le pouce et l’index, qu’il va appuyer ou non contre la corde et déterminer ainsi la note jouée.

De l’autre main, le joueur frappe la corde du berimbau avec la vaqueta tenue entre son pouce et son index. Le caxixi lui enserre le majeur et l’auriculaire. Le bruit des graine contenues dans ce panier en osier caractérise le frappé de la corde.

Légende brésilienne et africaine

Un jeune garçon traversait une rivière et au moment où il se penchait, un homme surgit et le frappa violemment au cou. Son corps devint un morceau de bois fin et souple, ses membres, la corde, sa tête la calebasse, son esprit une musique douce et sentimentale, comme le son gai ou triste du berimbau. Ainsi naquit cet instrument.

Aucun commentaire: